Votre mari vous trompe et votre adolescent est infernal. Vous sentez que vous êtes au bout du rouleau. Il est temps d’agir.
L’attitude à tenir devant l’infidélité de votre mari
Montrez à votre époux les preuves de son infidélité. Exigez des explications honnêtes de sa part. Concrètement, rassemblez des preuves tangibles (messages, mails, relevés suspects, etc.) pour étayer vos accusations. Lors d’un moment calme, exposez-lui les faits, sans colère, pour entendre sa version. Restez factuelle malgré les émotions qui vous submergent.
Imposez vos conditions pour envisager de lui pardonner : par exemple qu’il coupe tout contact avec l’autre personne, qu’il s’engage dans une thérapie de couple, qu’il fasse preuve de transparence totale sur ses faits et gestes, etc. Le pardon est nécessaire si vous estimez que vous êtes fait l’un pour l’autre et il acceptera vos conditions si lui aussi pense pareil. En clair, durant la discussion, exprimez clairement vos attentes et besoins pour restaurer la confiance : par exemple qu’il partage sa géolocalisation, vous donne accès à ses comptes, etc. Mettez ces conditions par écrit avant une conversation. Avant de faire la liste des conditions, réfléchissez à vos propres limites et besoins dans votre mariage : qu’êtes-vous prête à accepter ou non ?
Si son comportement ne change pas malgré cela, s’il rechigne à se plier à vos conditions ou retombe dans ses travers, vous devrez sérieusement envisager une séparation. Du moins, pensez à une séparation temporaire pour vous protéger émotionnellement et psychologiquement. Préparez méthodiquement votre séparation : trouvez un logement, séparez les comptes, contactez un avocat, etc. Protégez-vous juridiquement et matériellement. Contactez un avocat pour connaître vos droits, même si vous n’envisagez pas forcément le divorce. Vous comprendrez mieux les enjeux.
Le comportement à adopter face à la crise d’adolescence de votre enfant
Fixez et établissez par écrit des règles claires, réalistes et non-négociables en termes d’horaires (heure de retour le soir), de sorties, de tâches à accomplir, participation aux tâches, utilisation du téléphone, etc. Soyez stricte sur le respect de ces consignes. Responsabilisez votre ado en définissant avec lui des conséquences logiques s’il dépasse les bornes : suppression de sorties ou d’argent de poche par exemple. Affichez les règles et rappelez-les calmement, mais fermement s’il les enfreint. Appliquez les sanctions, sans menace ni cris, dès qu’il enfreint les règles sans rien qui justifie son écart de conduite. Les sanctions ne doivent pas être disproportionnées. Par exemple s’il rentre après le couvre-feu, il sort moins le week-end suivant.
Demandez à discuter avec lui de ce qu’il vit et ressent. Il n’acceptera pas les premières fois, mais vous devez insister. Lors de vos discussions, n’émettez aucun jugement. Pour parvenir à cela, vous devez reconnaitre que l’adolescence est une période difficile. Intéressez-vous, avec bienveillance, à ses points de vue. Montrez-lui que vous vous intéressez à ses centres d’intérêt, ses amis, ses projets, sans l’envahir. Posez des questions ouvertes, écoutez sans juger, écoutez ses confidences avec empathie. Proposez-lui de l’aide si c’est nécessaire.
Demandez-lui de trouver des exutoires positifs à son mal-être : pratique d’activités sportives, art, adhésion à des associations, etc. Aidez-le à identifier une activité dans laquelle il pense qu’il pourra s’épanouir et se défouler : proposez des pistes, mais laissez-le choisir. Un ado qui se sent valorisé est moins enclin à se rebeller.
Quelques conseils de développement personnel
Ces conseils sont assez basiques, mais ils ont prouvé leur efficacité. Alors, n’hésitez pas à les tester dans votre quotidien. Déjà, focalisez-vous sur ce que vous êtes en mesure de maîtriser. Vous ne pouvez pas contrôler le comportement de votre mari ou les réactions de votre ado, mais vous pouvez choisir comment y répondre. Quand c’est possible, prenez du recul au niveau émotionnel. Prenez soin de votre relation avec votre enfant malgré sa crise d’adolescence. Passez du temps avec lui, intéressez-vous à son monde. Rappelez-lui qu’il peut compter sur vous.
Dites clairement (dans des phrases qui ne laissent place à aucune ambiguïté) vos attentes et vos limites à votre époux et à votre enfant. Utilisez un ton calme, mais assertif. Expliquez ou exposez ce que vous ressentez avec des « je » plutôt que leur adresser des reproches.
N’alimentez jamais les conflits. S’il y a de fortes tensions, éloignez-vous le temps que les choses se tassent. Allez vous promener ou écoutez de la musique apaisante par exemple. Gardez à l’esprit que cette période difficile ne durera pas éternellement, même si vous en avez l’impression maintenant.